mercredi 27 juillet 2011

De l'or en paille

Les bottes de paille c'est lourd mais on en fait pas tout un foin! Nous avons finalement trouvé un boulot après deux semaines de recherche et quel boulot! Ca fait deux semaines que nous bossons pour un paysan du bush à 100 km au sud de Darwin à côté du Lake Bennett. On ramasse des bottes de foin et c'est sans nul doute le plus dur boulot que j'ai fait jusqu'ici. On charge 120 bottes sur le camion, chacune pesant entre 20 et 30 kg puis on les décharge pour les empiler dans le hangar. On fait en moyenne 5 camions par jour et c'est vraiment épuisant. Les conditions de travail sont assez difficiles, la poussière et la chaleur rendent l'air étouffant, 35° à l'exterieur et pas loin de 40° dans le hangar. On n'a jamais été autant fatigué à la fin d'une journée de boulot. Mais même si nous avons les épaules, le dos et les mains en miette et les bras et les cuisses complètement éraflées c'est une experience encore plus intéressante que tous nos précédents boulots. Et ceci grâce à l'ambiance qui reigne au sein de la maison. Nous sommes hébérgés et nourris sur place. Nous avons établi notre campement dans le jardin, nous avons à disposition la douche “tuyau d'arrosage” et les toilettes sèches sans porte au milieu du jardin, se qui rend l'experience encore plus originale.


En plus de ça nous avons rencontré des pures ozzies du bush tous plus spéciaux les uns que les autres. Je dois absolument présenter les principaux acteurs. Tout d'abord, Scotty le conducteur de camion à un bras, qui s'est expatrié aux Philippines et qui conduit sont 4x4 à fond avec ses genoux tout en fumant sa clope et en buvant une bière. Ensuite, Wrigles alias « Papy hippy », le feignant de l'équipe qui passe ses journées à regarder le billard à la télévision par satellite alimentée par une batterie. Aussi épait qu'un clou, il ne se nourrit quasiement que de bière mais il est capable de construire une maison ou de démonter et remonter un moteur de voiture. Il y a aussi Joe l'édenté, dit le « Dutch », qui vit dans une tente au milieu du champ avec son petit potager, il est fan de jeux vidéo et a apprit la mécanique grâce à internet. Il a fuit l'armée Allemande dans les années 70 pour arriver 18 mois plus tard en Australie. Puis il y a Alex l'aigrit, originaire de Yougoslavie il est arrivé en Australie dans les années 70 à l'âge de 24 ans. Il élève des buffles dans la propriété voisine et vient gueuler de temps en temps à l'heure de l'apéro. Et enfin Merv le boss, petit mais costaud et qui s'arrête rarement de travailler. S'il n'est pas dans les champs, il est à la mine ou le nez dans un moteur ou encore sur le toit en train d'installer les panneaux solaires. C'est quelqu'un de vraiment généreux, il nous a accueilli chez lui, nous a offert un boulot bien payé, nous a parfois fait la cuisine, nous a preté tous ses outils pour retaper le van et s'est toujours rendu disponible pour nous filer un coup de main mécanique.

Depuis quelques jours le boss nous laisse ramasser les bottes à notre rythme histoire d'avoir le temps de bosser sur le van. Nous avons refais certaines parties de la carrosserie qui étaient complètement rongées par la rouille et nous profitons des compétences en mécanique de l'équipe pour refaire complètement le moteur qui ne nous permet pas de poursuivre le trip dans l'état actuel.
Un matin, Scotty nous a emmener pêcher dans l'Adelaide River, un coin très joli mais assez hostile. Le plus drôle n'a pas été la partie de pêche, même si elle n'a pas été mauvaise, mais le trajet à l'arrière du vieux pickup sur les routes de terre. Et aujourd'hui nous avons fait notre première rencontre avec le serpent le plus mortel d'Australie, il se tortillait à nos pied lorsque nous sommes descendu du camion.

Cet épisode « paysan » arrive bientôt à sa fin, Stéphanie arrive cet après-midi, nous allons l'accueillir à l'aéroport puis nous allons surement lui présenter nos nouveaux « mates » pour une immersion rapide dans la vie du bush Australien. Ensuite nous irons visiter la région et les différents parcs nationaux à la « Crocodile Dundee » avant de reprendre la route pour Cairns d'ici une semaine si tout se passe comme prévu.

jeudi 7 juillet 2011

Darwin la poisse!

Ca fait maintenant deux semaines que nous avons quitté Alice Springs et nous avons parcouru 1600 km vers le nord pour rejondre Darwin. En chemin nous nous sommes arrêté à Katherine pour visiter la région. Nous y avons vu nos premiers crocodiles et nous sommes baigné dans la rivière puisque c'était autorisé?! 

 
En fait on a apprit que les crocodiles d'eau douce n'attaquent pas l'homme en principe, par contre les crocodiles de mer oui. C'est pourquoi nous n'avons pas pu traverser les Katherine's Gorges en canoe car un joli croco de mer s'était égaré dans les parages. Nous avons également beaucoup apprécié la baignade dans les bassins d'eau naturellement chaude au milieu de la forêt tropicale.

Puis nous avons poursuivi notre route jusqu'à la "sympatique" ville de Darwin. D'une manière générale Darwin est une petite ville tropicale, assez jolie et dynamique avec une bonne ambiance et bien que la baignade soit interdite sur la plupart des plages il reste quelque jolis coins de sable chaud et d'eau bleue où l'on peut se tremper. Seulement c'est ici que les ennuis commencent... lors d'un concert pour célébrer le Northern Territory Day j'ai perdu mon téléphone qui m'était tant utile, notamment pour aller sur internet et mettre à jour le blog. Le lendemain Seif perd ses lentilles de contacts et deux jours plus tard on me vole mon portefeuille à la bibliothèque. Si ça c'est pas la poisse!  Heureusement j'ai toujours mon passeport et mon permis de conduire internationale, je ne suis pas (encore) clandestin en Australie. 

Sinon ça fait une semaine qu'on recherche du boulot, on passe la plupart de nos journées à la bibliothèque, on va finir par connaître les petites  annonces par coeur, mais c'est vraiment pas la bonne période pour travailler dans la région. Le picking ne commence que dans deux mois et les quelques boulots saisonniers en ville sont déjà occupés par la masse de backpackers venu profiter du climat tropical. Seul David, notre plombier anglais, a dégoté un super boulot dans ce qu'on appele "station", une énorme ferme d'élevage de boeufs, moutons, chevaux et kangourous.

La suite de notre aventure Darwinesque dans le prochain épisode...