dimanche 1 janvier 2012

Bonne année!

Que cette année 2012 soit la dernière ou pas, qu'elle voye naître de grands changements ou seulement des petits, qu'elle marque la fin de quelque chose ou le début d'autre chose, cette année sera particulière, j'en suis persuadé.

Pour ma part je commence cette nouvelle année en Malaysie ce qui est déjà extraordinaire et j'ai pris des résolutions qui feront que cette année sera riche et spéciale à la fois, en tous cas je l'éspère.

Alors je vous souhaite à tous une bonne et heureuse spéciale année 2012 ("Selamat Tahun Baru" en Malais).

A bientôt.


"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas." Lao-Tseu

dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël

Je reviens d'un trip de dix jours dans le sud-ouest de l'Australie en compagnie de cinq Allemand(e)s et un Français. Au cours de ce séjour de pré-Noël, nous avons dégusté de bons vins dans la deuxième plus grande région viticole d'Australie, Margaret River, nous avons fais du surf et de la bronzette à Esperance, la plus belle plage du pays et nous avons visité "Super Pit" la plus grande mine d'or à ciel ouvert de l'hémisphère sud à Kalgoorlie.


Nous sommes revenu à Perth pour Noël que j'aurais du fêter avec Pierre mais il n'a finalement pas pu venir d'Adelaïde. Du coup j'ai passé Noël avec mon pote Japonais et ses amis et j'ai découvert le très bon barbecue Coréen. Assez original pour un repas de Noël. Mais un jour de Noël sur la plage, par 30°C et sans la famille n'est pas un vrai Noël.


Ce message n'est pas très long comparé aux précédents, l'approche du départ me fait perdre toute inspiration. Je dois quitter Perth demain pour retourner à Melbourne et attraper mon vol pour Kuala Lumpur le 29 décembre. Ce sera donc probablement le dernier message depuis l'Australie. 

Je vous souhaite à tous un joyeux Noël!

vendredi 9 décembre 2011

Au paradis du touriste


Après avoir connu la liberté du voyage en van pendant plus de 9 mois puis les expériences chez des locaux, le voyage en bus et le logement en backpackers sur les sites fréquentés me donnent l'impression d'être un vrai touriste... Sensation un peu fade que je n'avais jamais ressentis jusqu'ici. Mais l'avantage de voyager de cette manière c'est qu'on rencontre beaucoup de monde et puis quelque soit la manière de voyager, la côte ouest est vraiment absolument incontestablement magnifique. Je pourrais rester des heures sur les plages de sable blanc et vierges de tout batiment, les pieds dans une eau chaude et claire à contempler les dégradés de turquoise au large... Ca fait réver même quand on y est.


Je suis passé par Monkey Mia, la célèbre plage Australienne connue pour ses dauphins qui viennent jusque sur le bord de la plage. C'est sympa bien que ça donne un peu l'impression d'être dans un centre aquatique du genre de celui du Parc Astérix. Mais hormis ça, la plage est jolie et l'eau chaude et claire permet de nager facilement avec toutes sortes de poissons. Un moment lors de ma baignade une femme s'est mise à crier "Shaaark!!" et tout le monde s'est empréssé de sortir de l'eau. Il y avait effectivement un beau requin qui se promenait dans les bas fonds. Il est difficile de savoir depuis la plage la taille et l'éspèce du requin du coup on a attendu qu'il s'éloigne pour retourner à l'eau.


Puis je suis ensuite allé jusqu'à la magnifique plage de Coral Bay. Paradisiaque! Il est inutile de prendre une excursion pour plongée avec les bouteilles, Ningaloo Reef alias la petite barrière de corail est à moins de 100 mètres de la plage et on peut presque y aller en marchant. Alors un masque et un tuba sont largement suffisant pour apercevoir tout un tas de poissons multicolores et de coraux.
Un peu plus loin sur la plage il a une baie protégée où l'eau est peu profonde et où l'on peut marcher au milieux de dizaines de jeunes requins de récifs. C'est un peu flippant mais à priori sans danger.

Cet endroit est tellement beau et hallucinant pour le snorkeling que j'ai préféré rallonger un peu mon séjour à “Paradise Beach” (c'est le nom officiel) plutôt que d'aller à Exmouth. Bien qu'Exmouth soit réputé pour être parmis les 10 meilleurs spots de plongée au monde, sans voiture il est difficile d'y accéder et d'aller à la plage une fois sur place. Et en plus j'ai raté la saison des requins-baleines donc ça ne vallait vraiment pas la peine de quitter ce petit coin de paradis. Du coup j'ai fais une petite excursion d'une journée pour nager avec les requins de récifs, les tortues et le best... les raies manta. Ce poisson, de plus de 5 mètres d'envergure, à la fois gratieux et imposant, est vraiment impressionnant surtout quand on nage à la surface deux ou trois mètres au dessus et qu'il fait soudainement des loopings en nous frollant.
L'ambiance de cette petite ville hors-saison est vraiment cool, tu peux croiser n'importe qui dans la rue et un “Hey mate, how's going?” suffit pour engager une conversation, souvent en rapport avec la plongée. En cette période il y a peu de touristes, surtout des locaux et des saisonniers et au bout de quelques jours tu connais déjà les principaux animateurs du village tels que les moniteurs de plongées, les guides touristiques, le conducteur de la navette, la caissière du supermarché, la surveillante d'école et la barmaid que tu retrouves généralement tous à l'happy hour. Et le top c'est que pour une fois j'étais le seul Français parmis cette équipe d'Australiens et d'Anglais. Enfin presque... il y avait aussi le boulanger qui venait du pays de la baguette.
Coral Bay, dans cette ambiance, c'est vraiment le genre d'endroit qu'il faut se forcer à quitter autrement tu passes ton dilpôme de moniteur de plongée et tu y restes des années. Ca n'aurait pas été pour me déplaire mais malheureusement la fin de l'aventure Australienne approche à grands pas.

J'ai donc profité au maximum de mes derniers instants dans ce lieu où il n'y a soit disant pas de temps et je l'ai quitté heureux de l'avoir découvert et d'y avoir passé de si bons moments. Et me voilà de retour à Perth, après 16 heures de bus et l'arrestation au milieu de la route du fugitif qui dormait sur le siège devant moi.

Pour ce qui est de la suite, je ne sais pas encore ce que je vais faire dans les prochains jours, j'aimerais bien ne pas rester dans la ville de Perth et aller faire un tour sur la côte Sud. Et ensuite je dois passer Noël à Fremantle, la ville européenne de la région de Perth, chez un ami de Pierre, le Français qui nous avait hébérgé quelques jours à Adelaide.

dimanche 27 novembre 2011

Juste énorme


A l'image de la station, cette expérience a été énorme de part ce que j'y ai fais, appris et de part les gens que j'y ai rencontré...

Après avoir quitté la pension pour chevaux, j'ai donc poursuivi ma “western adventure” dans une station de l'outback. Les stations sont ces énormes fermes d'élevage. J'ai travaillé dans cette station en tant qu'helper, c'est à dire que j'étais nourri et logé mais pas rémunéré, ce qui me convenait parfaitement car c'est vraiment une expérience que je voulais vivre en Australie et l'ambiance n'en est que plus conviviale. Au final j'ai quand même été payé, parce que même si Jorgen a un vrai accent de fermier du bush pas facile à comprendre, c'est vraiment un mec cool et il tennait à me récompenser pour le coup de main. En même temps c'est vrai que ça n'a pas été de la tarte comme on dit.

Bref, reprenons... Il y a bientôt trois semaines j'ai quitté Perth en bus de nuit, l'unique bus hebdomadaire déservant Mount Magnet, ma destination, à 550 kilomètres au Nord-Est de la capitale du Western Australia. Jorgen m'attendait à la station d'essence (et de bus) à 4h30 du matin et nous sommes directement parti chercher 800 litres de fuel à 300 kilomètres de là, à l'aérodrome le plus proche, pour approvisionner le petit avion qu'il utilise pour bosser. Puis nous sommes rentré à la fameuse station qui s'étend sur 100 000 hectares (j'ai fais les conversions dans toutes les unités possibles, ça reste vraiment énorme) et où se promènent pas moins de 3000 moutons Moreno et quasiement autant de chèvres Billy. Et me voilà retombé dans une ferme du bush!


Comme dans toutes les fermes, on y fait beaucoup de mécanique. Une de mes premières tâches a été d'aider à réparer les motos-cross qui remplacent les chevaux pour rabattre le bétail. Ca enlève un peu de charme au métier mais c'est quand même beaucoup plus pratique surtout pour un mécanicien de formation comme Jorgen. Sinon je n'ai jamais changé et réparé autant de roue de toute ma vie, les vieux pneux et le bush épineux ne font pas bon ménage, ça éclate comme les ballons à la fête foraine.
J'ai également participé à la construction et la réparation de plusieurs kilomètres de clôtures, dont l'alignement des piquets est très important et vérifié grâce au fusil à lunette servant normalement à tirer les dingos.

Pour la partie plus “cowboy”, nous avons passé quatre jours à changer tous les moutons d'enclos qui ont une superficie moyenne de 80 km². Réveil avec le coq et le soleil à 4h30 pour être au rendez-vous avec l'avion à 5h du mat. Après une petite heure de cartographie et de stratégie, la traque peut commencer.
Trois motos-cross, un ute 4x4 et un avion, ça devrait être facile avec tout ça me direz-vous... Et bien certaines fois le rabattage a duré jusqu'à 8 heures les jours où le climat n'était pas en notre faveur. Le vent joue beaucoup car les moutons remontent naturellement face au vent et les fortes chaleures qui atteignent souvent plus de 40° fatiguent le bétail qui ralentit et s'arrête à l'ombre de chaque arbre ou buisson.
Lors de ces journées j'ai souvent conduis le ute. Il sert de marqueur à l'avion, de transport pour la moto de secours et de récupération des jeunes, des bléssés ou des malades qui n'arrivent pas à suivre le rythme. On force ces pauvres bêtes à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres entassé les uns contre les autres en plein cagnar, certains ne survivent pas jusqu'à l'arrivée.
J'ai aussi quelque fois conduit la moto-cross mais ca demande plus de technique. Il faut d'abord regrouper les moutons éparpillés dans le bush aux quatre coins de l'enclos. L'avion nous guide par talkie-walkie pour trouver les bêtes puis en slalomant entre les arbres il faut les rabattre vers le troupeaux. Une fois au complet, il faut continuellement encercler le troupeaux en le poussant vers le portail et se lancer à la poursuite des plus téméraires qui tentent de s'échaper.
Ensuite on met en place les pièges à moutons autour des abreuvoirs alimentés par les éoliennes des années 40. Puis quelques jours plus tard on revient pour charger les moutons dans le camion et les emmener retrouver leurs collègues.

On utilise également les pièges pour capturer les chèvres qui sont trop agiles et n'ont pas assez l'esprit grégaire pour être déplacées en grand nombre avec les motos. Et là c'est du sport! Un mélange d'Interville et de corrida, les Billies sauvages c'est parfois 60kg de muscle, des cornes de plus de 40cm et un caractère très bagarreur. Il vaut mieux toujours surveiller ses arrières et bien garder le tazer à la main. Mais ca nous a quand même valu des moments bien marrants, comme le rodéo sur chèvre ou encore de la lutte au sol, deux hommes versus une big fat Billy. “Fucking stupid animal” comme dirait Jorgen.


La partie la moins drôle de ce boulot est de traiter ou d'achever les moutons infecté par les mouches qui pondent dans leur laine. C'est vraiment pas joli à voir et l'odeur des cadavres qui pourrissent au soleil est vraiment écoeurante. Je pense que l'expérience à l'abattoire m'a pas mal aidé sur ce coup là. D'ailleurs, pour une coïncidence, il y a encore quelque temps Jorgen était en contrat avec l'abattoire T&R de Murray Bridge où j'ai bossé. Là je vois le tout début de la chaine et je comprend mieux où est-ce qu'ils trouvaient toutes ces bêtes à abattre quotidiennement.
Pour retourner à quelque chose d'un peu plus gaie, une autre partie du boulot consiste à libérer les animaux squatters tels que les kangourous ou les émus qui viennent boire dans les pièges et qui se bloquent dans les grillages. "Vas t'en loin, cours, cours petit naïf".

J'aurais voulu rester un peu plus longtemps pour participier à la tonte des moutons dans deux semaines, mais je pense que j'en ai vu assez (j'ai l'impression d'avoir le syndrome des deux-semaines-max-au-même-endroit). Et la fin de mon visa approchant, je veux avoir assez de temps pour trouver un lift et visiter la côte. Parce que c'est sympa les chevaux, les moutons et les chèvres mais le Western Australia possède de magnifiques plages et spots de plongée, ça serait dommage de rater ça.

dimanche 13 novembre 2011

Western me voilà! Yah!


Voilà j'ai quitté Sydney et la côte est pour aller faire un tour dans le dernier état d'Australie que je n'ai pas encore visité, le Western Australia.
Après une nuit à l'aéroport de Sydney pour attraper mon vol pour Perth à 5 heure du mat', j'ai eu le droit à un avion quasiement vide du coup j'ai pu squatter trois places pour ratrapper le sommeil je n'avais pas réussi à avoir sur les sièges rigides du terminal international.

Cinq heures et deux rêves plus tard, Terry m'attendait à la descente de l'avion, une demie heure plus tard j'étais dans l'écurie en train de nourrir les chevaux... Avant de partir de Sydney je me suis trouvé un petit boulot dans une pension pour chevaux, ce qui m'a évité de chercher directement un lieu pour séjourner à Perth, d'économiser les nuits dans un backpacker et de découvrir un nouveau métier, celui de palfrenier. Les journées de travail d'un palfernier se suivent sans interuption, 7 jours sur 7, 6 heures par jour et se ressemblent. Les tâches sont toujours les mêmes, nourrir les chevaux, les sortir, nettoyer les boxes, les nourrir à nouveau, les rentrer et balayer l'écurie.

Un jour, en bossant le nez dans le crotin, j'ai pensé à ceux qui disent “les chevaux c'est ma grande passion”... Je ne sais pas si quand ils disent ça ils prennent bien en compte tous les aspects du cheval, mais à mon avis à ce moment précis de ma journée on ne devait pas voir l'animal sous le même angle. Ils doivent plutôt le voir du dessus assis sur une selle ou depuis un canapé un ticket de PMU à la main et moi je le voyais plutôt d'en dessous, accroupit, avec un panier et une raclette comme seuls outils de passion. En tout cas je ne pensais pas qu'un être, aussi gros soit-il, pouvait quotidiennement larger autant de matière en se nourrissant uniquemnt de foin, d'herbe et de céréales.

Mais plus que la merde, ce qui est désagréable dans une écurie du western ce sont les mouches. Comme si les chevaux et le crotin ne leurs suffisaient pas, elles viennent se coller à nos yeux ou notre bouche. Et les mouches du western sont du genre assez tenaces. Il n'y a pas un jour sans que je ne me fasse pas un apéro surprise lorsque par mégarde je laisse ma bouche entre-ouverte un peu trop longtemps pour reprendre mon souffle. J'ai tenté le voile moustiquaire qui est assez efficace mais pas vraiment pratique pour bosser. Du coup je me suis resigné à partager mon visage avec ces foutus insectes mange-merde.
Puis quand vient la nuit ce sont les moustiques qui prennent la relève et les moustiques Ozzies nourris au sang d'équidé ça rigole pas. A croire qu'ils mènent une compet' à celui qui fera le plus gros bouton. Mais bon ceux-là ne me dérangent plus trop, je m'y suis fais depuis le temps.

Je ne pouvais pas bosser dans un centre équestre sans tenter de monter sur un canasson. Du coup j'ai fais mes premières ballades sur un cheval de plus d'un mètre vingt. Je n'étais pas très rassuré la première fois mais dès ma deuxième tentative j'ai envoyé du lourd, je me suis sentis comme habité par l'âme de Clint Eastwood et je m'imaginais chevauchant Tim le fougeux au grand galop à travers les paysages désertiques de l'outback. D'ailleurs je trouve que le photo l'atteste assez nettement, si on remplace le casque qui me fait une tête micro par une véritable chapeau de cowboy on se croierait en plein western isn't it ?! Bon ok, en vérité j'ai pas trop fais le malin, non pas que j'avais peur de l'altitude ou du caractère imprévisible de cette grosse bête mais parce que je n'étais pas sûre que ce bon vieux Tim était suffisemment en bonne forme pour suivre la cadence que j'aurais pu lui imposer... Voilà tout.


Sinon l'autre activité amusante de se travail est la conduite du quad dans le bush et à travers les enclos. On l'utilise pour tracter les remorques qui nous permettent de transporter le foin, le crotin et toutes sortes de choses à travers la propriété. Il y a aussi la piscine à disposition, ce qui est vraiment agréable après une journée de boulot sous une grosse chaleur.
J'ai également découvert une nouvelle sorte de douche, après toutes les douches roots prises jusqu'ici, la douche dans l'écurie apporte une nouvelle originalité à la toilette. Se laver en compagnie de Grizzy et de Finn est assez amusant bien que ces deux étalons ne soient pas très rassurant.

Un soir alors que je n'étais plus que le seul backpacker dans l'écurie, tous les autres touristes Français ou Allemands l'ayant quitté, Christine la boss et Terry son mari mon invité au resto chinois pour changer un peu des bons plats qu'avait l'habitude de cuisiner mon hôte. J'ai particulièrement apprécié le trajet dans le 4x4 avec la musique country à fond et le fameux titre de l'outback “G'day, G'day” chanté en coeur, on se serait cru dans un vieux film américain.

Enfin voilà, j'ai maintenant quitté l'écurie et pour continuer dans l'esprit western je me trouve maintenant dans une des fameuses "stations" australiennes de l'outback. Mais THE expérience australienne mérite un article à part entière alors je résumerais cette aventure prochainement...

jeudi 27 octobre 2011

9 mois et 23000 kilomètres plus tard...

Un grand jour que ce jour du 26 octobre 2011... Vous voulez savoir pourquoi ? On va dabord reprendre là ou j'en étais resté lors du dernier message.

Après avoir quitté le Rainbow Temple nous sommes retourné sur Brisbane pour retrouver notre ami steward, Mathieu qui était en ville pour deux jours. Heureuses retrouvailles qui se sont fêtées dans le luxueux cadre de l'hotel Hilton. La grande classe, nous qui nous étions habitué aux douches froides, aux toilettes sèches et aux lits sans matelats, nous nous sommes retrouvé à passer deux nuits dans une chambre 4 ou 5 étoiles au frais d'Emirates Airline. Cette chambre était tellement confortable que nous n'en sommes pas sorti la deuxième journée. Ce week-end est encore passé très vite et il a rapidement fallu dire aurevoir à notre poto qui se renvollait vers de nouveaux horizons. Quant à nous, nous avons retrouvé gaiement notre van 4 étoiles pour reprendre la route en direction de la vraie fausse capitale, Sydney.


Le lendemain nous avions parcouru les 900 kilomètres de côtes et étions enfin arrivé à la ville qui marquait le début de la fin ou du moins la fin d'une aventure et le début d'une autre. Notre principal objectif à Sydney était de vendre notre maison mobile et ainsi pouvoir prendre chacun sa route, Seif voulant retourner sur Brisbane et moi partir sur Perth, ville encore inconnue. Nous avons donc remis le van en état, ce qui nous a pris une bonne journée puis nous nous sommes installé dans Kings Cross le fameux quartier de Sydney célèbre depuis des années pour la revente de van. Nous nous sommes vite rendu compte que cette célébrité était effectivement bien fondée, vu le nombre de van “4 SALE” garé le long du trottoir. Et pour changer, 80% des vendeurs (et des acheteurs) sont français, a tel point que le quartier à officieusement été rebaptisé “French Cross” par les backpackers. Mais bon, y'en a marre des gitans qui se gare toute la journée dans la rue, joue au foot, font la cuisine ou de la musique sur le trottoir en face même des résidences où habitent des locaux qui aimeraient ne plus voir tous ces gispsys à travers leurs fenêtres. Nous avons vu passer quotidiennement des pétitions, des rangers, des flics et des journalistes qui tentent de mettre fin à ce joyeux marché de French Cross.

Enfin nous avons tout de même eu le temps de regrouper un maximum de français pour supporter les bleus face aux Gallois et aux Kiwis! Grosse ambiance devant les écrans géants de Darling Harbor en plein milieu de Sydney et encore une fois on entendait plus les Français que tous les autres. Mais ils sont fous ces Frenchies! Malheuresuement les peintures, drapeaux, maillots et klaxons n'ont pas suffit a faire remporter la finale mais celà n'a pas gaché mon week-end d'anniversaire qui a marqué un quart de siècle.

Et oui un anniversaire en Australie c'est aussi unique qu'un anniversaire en France, du coup ça se fête de la même manière. A ceci près que c'est la première journée d'anniversaire qui a commencée avec le levé de soleil sur la plage et qui s'est finie avec le levé de soleil sur la plage. Enchainée par une journée aux Blue Mountains, un parc national dans les montagnes à 100km de Sydney. La particularité de ce parc tient de ses forêts d'eucalyptus qui en propageant de fines goutelettes d'huile dans l'atmosphère rendent la lumière ambiante bleue. Magnifique!


Enfin revenons en au sujet principal qui fait de ce jour un jour particulièrement important, la vente du van! Et oui, après 9 mois et 23000 kilomètres nous voilà piétons. Nous nous sommes séparé de notre chère maison mobile qui nous en a fait voir des vertes et des pas mûres (parole de picker), qui nous aura fait passer de très bon moments comme de moins bon mais qui nous aura quand même amené à bon port et nous aura fait découvrir l'Australie de la meilleure manière qui soit. Cette époque me manque déjà.

Mais c'est pas fini, même à pied l'aventure continue mais maintenant en solo. Le duo de baroudeurs originaire du petit village de Fontenay-en-parisis se sépare pour que chacun puisse suivre librement son chemin. Mon compagnon de route est retourné à Brisbane aujourd'hui et moi je décolle pour Perth après-demain. Le Western Australia qui m'est encore inconnu devrait me réserve encore beaucoup de belles choses.

mercredi 5 octobre 2011

Coïncidences, coïncidences...

Encore beaucoup de choses se sont passées depuis mon dernier message. Il y a trois semaines j’étais à la recherche d’un boulot sur Brisbane et j’ai trouvé un job de récolteur de fond pour Oxfam, une entreprise de charité Australienne du type Unicef. Après une journée de formation présentant les projets de l’organisation et surtout la technique d’approche des donateurs, j’ai arpenté les rues de Brisbane en quête de signatures. Je me suis vite rendu compte que ce genre de boulot n’était pas fait pour moi. Bien que j’y ais mis de la bonne volonté et ais appliqué tant que possible les techniques d’accroche des passants, je n’ais fait aucune signature. Même si cela est à priori assez commun chez les nouveaux, ce n’est pas passé inaperçu et le faux gentil manager m’a renvoyé en fin de semaine.
Du coup pour fêter ça, Seif et moi sommes allé à un Festival de Reggae à Ballina, à 200 km au sud de Brisbane, notre premier festival en Australie. Et là commence la partie plus intéressante de cet épisode. Nous avons rencontré beaucoup de monde, locaux, backpackers et pour changer… des français. Ça a été un bon week-end musical et ensoleillé sur une très jolie plage. A la fin du festival, nos nouveaux amis nous ont proposé de nous faire découvrir un endroit atypique dans lequel ils logeaient depuis une semaine. Nous les avons donc suivi 50 km plus au nord dans les terres, en s’arrêtant au passage sur une colline avec une vue magnifique sur une baie où baleines et dauphins jouaient ensemble, pour atterrir au fameux Rainbow Temple.

Le Rainbow Temple est un lieu peu commun en Australie, c’est un temple zen construit entièrement en bois au milieu de la jungle. Ce lieu très peu connu par les gens qui ne sont pas de la région est en faite une sorte de gîte où la zenitude bouddhiste et hippie est omniprésente. En l’échange de quelques deniers et services quotidien nous sommes hébergés et nourris sur place. Nous aidons Guy, le propriétaire qui a mis 30 ans pour construit lui-même le temple, en faisant du jardinage, du balayage, du ramassage de bois ou de la peinture. Ce temple étant perdu au milieu de la jungle, parmi les oiseaux, koalas et serpents, la principale activité est la musique et surtout la guitare. J'ai profité des qualités artistiques des gens de passage ici pour m’améliorer un peu. C’est dingue le nombre de personne ici qui sait bien jouer de la guitare.

Guy nous a ensuite invité à un Rainbow festival à 120 km dans les terres, à Tabulam, dont le thème était la culture aborigène. L’évènement a eu lieu sur un territoire aborigène où une tribu vit le long d’une rivière sacrée utilisée entre autre pour la pêche à la lance. Ce week-end a encore été original avec les campements hippie façon années 70 et les étranges cérémonies aborigènes qui faisaient passer des messages de respect, de fraternité et d’amour. Le plus marquant a été lors de la première cérémonie aborigène qui racontait leur rapport avec la nature : le ciel était couvert depuis le matin et lorsque le conteur, dont le corps était peint selon la tradition, prit la parole, le soleil perça les nuages et illumina la colline où nous nous trouvions. Et quelques minutes plus tard, lorsqu’il commença à jouer du didjeridoo pour donner le rythme à la danse autour du feu, le vent se mit à souffler violemment et à faire claquer les bâches de la scène de concert. Alors coïncidences ou forces spirituels ? En tous cas ça a glacé le sang de tous les hippies qui assistaient à la scène.


Nous sommes ensuite retourné au temple avec toute la petite famille des quatre coins du globe. Nous avons brièvement recherché du travail dans la région dans les champs de noix de macadamia mais ce n'est pas encore la saison. Du coup nous avons quitté le temple avec deux nouveaux "mates" Français, Léo et Amandine et nous reprenons la route de Brisbane pour croiser Mathieu qui attéri demain et reste deux jours pour le boulot.

Pour la suite des aventures nous comptons descendre sur Sydney pour mettre en vente notre maison roulante et commencer la phase finale du voyage en tant que piéton. Que l'aventure continue!!

"Il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel." Dalaï Lama